L’IMPUNITÉ DE NETANYAHOU : UN CRIME CONTRE LA PAIX !
22 octobre 2015 at 8:45 Laisser un commentaire
Le 4 novembre prochain, cela fera vingt ans que Yitzhak Rabin, alors Premier Ministre d’Israël , a été assassiné par un ultra-nationaliste israélien . Cette tragédie eut lieu dans un contexte marqué par une campagne de haine quasi-hystérique de la droite et de l’extrême droite de ce pays contre un leader coupable de s’engager dans un processus de paix avec son homologue palestinien, Yasser Arafat. Depuis ce jour funeste, une génération entière de Palestiniens n’a plus connu le moindre espoir d’une paix juste, assurant la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’humiliation sans limite. Aujourd’hui, nous sommes peut-être à l’aube d’un nouveau soulèvement populaire qui a démarré, cette fois, là où le pouvoir de Tel Aviv s’y attendait le moins : la partie palestinienne -annexée- de Jérusalem.
C’est le moment de revenir sur ce terrible tournant de 1995 . D’abord, pour rappeler qu’il a toujours existé -et qu’il existe aujourd’hui même- en Israël des hommes et des femmes en grand nombre qui combattent l’occupation avec courage et dignité, fût-ce au péril de leur vie. Ensuite, pour souligner la responsabilité écrasante de tous ceux qui, en Europe et en « Occident » en général, garantissent aux incendiaires au pouvoir en Israël une impunité absolue . Ce faisant, ils ne défendent pas Israël, ils protègent les héritiers des assassins de Rabin.
Qui était , en effet, durant les jours et les semaines précédant les coups de feu mortels contre le Premier Ministre de l’époque, à la tête des hordes d’extrémistes vociférant jusque sous les fenêtres de celui-ci et brandissant des pancartes prémonitoires, représentant Rabin dans le viseur d’un sniper ? Le chef du Likhoud -déjà !- un certain Benjamin Netanyahou !
L’homme à l’encontre duquel il alimenta la haine parmi ses supporters n’avait pourtant pas un profil de pacifiste. Ancien Chef d’Etat-Major de l’armée durant la « Guerre des six jours », en 1967, il fut ministre de la Défense au moment de la première « Intifada ». Mais, en véritable homme d’Etat, il sut , avec lucidité et courage, tirer les leçons de son expérience. Lors de l’impressionnant rassemblement en faveur du processus de paix à l’issue duquel il tomba sous les balles du tueur Ygal Amir, il a tenu un discours que les parrains honteux de l’actuel gouvernement d’Israël -le plus réactionnaire qu’ait connu ce pays-gagneraient à méditer . En voici quelques phrases qui en illustrent l’actualité : « La violence s’attaque à la base de la démocratie israélienne. Elle doit être condamnée et isolée (…) La paix a ses ennemis qui tentent de nous atteindre, pour torpiller le processus de paix (…) Pour Israël, il n’est pas de chemin qui soit sans douleur. Mais la voie de la paix est préférable à celle de la guerre. Je vous dit cela en tant qu’ancien soldat (…) Je veux que ce gouvernement exploite chaque ouverture, chaque occasion de promouvoir et de parvenir à une paix totale. » (1)
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