EUROPE : ETAT DES LIEUX AVANT TRAVAUX…
22 mai 2014 at 5:20 Laisser un commentaire
Voici un aperçu des principaux enjeux européens que les pouvoirs publics et les grands media auraient dû, en bonne démocratie, mettre en débat dans la société avant l’échéance électorale majeure de dimanche prochain. Chacune et chacun aurait alors pu prendre sa décision en connaissance de cause.
D’abord, faut-il poursuivre ou rompre avec les politiques d’austérité? Pour le Premier Ministre grec, c’est … »une success story »! Pour le peuple et le pays, c’est une chute de 26% des richesses produites (par rapport à 2008); une dette passée de 113 à…175% ! ; un chômage qui a explosé de 7,6% il y a cinq ans à 27,3% (plus du double pour les jeunes); des salaires qui ont baissé de 13,8% en trois ans, sans parler de la dilapidation du patrimoine public et du traumatisme des humiliations subies. Quant à la zone euro dans son ensemble, les politiques d’austérité l’ont plongée dans la déflation et la stagnation durable:non seulement la France est à 0,0% de croissance et l’Italie à -0,1 (or,ensemble,ces deux pays représentent 40% des richesses produites dans la zone euro!), mais des pays réputés « vertueux » comme la Finlande et les Pays-Bas replongent dans la récession (-0,4 % pour le premier; -1,4 % pour le second).
Ensuite, où en sommes-nous de la « régulation »des marchés financiers censée nous garantir contre un nouvel accès de folie des « investisseurs »? « Nous avons maitrisé la finance » nous a assuré, le 5 mai dernier, François Hollande, manifestement aussi fiable sur ce terrain que sur celui de l’inversion de la courbe du chômage. « La finance s’emballe, alors que rien n’est réglé » titrait , à l’inverse, le quotidien économique « Les Echos » une semaine plus tard (12 mai 2014), mettant en garde contre le « retour frénétique » d’ une finance qui « flambe à nouveau » tandis que « les problèmes de fond révélés par la crise n’ont pas été réglés »! Symptomatique de l’extrême « timidité » des mesures prises ou envisagées, la fameuse « taxe Tobin » sur les transactions financières se limiterait à une dizaine de pays, serait ridiculement faible, mais surtout éviterait de toucher les « produits (financiers) dérivés » -spéculations sur les cours futurs d’actions,de devises,de taux…-. Or,ces « produits » ,souvent qualifiés d’ « armes de destruction massive », représentent pour la seule Union européenne la bagatelle de …370 000 milliards de dollars (1), soit 125 fois la production de richesses annuelle de la France ! Problème: notre gouvernement est de ceux qui s’opposent vent debout à la taxation des transactions concernant ces « produits dérivés », sensible qu’il est aux pressions du Medef et de son homologue allemand BDI , pour qui « accroitre leurs coûts porterait un préjudice grave à la compétitivité. »
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